Module 1

L’histoire du vélo : ici et ailleurs

Le vélo est le moyen de transport le plus utilisé au monde. Explorez son histoire à travers différentes régions du monde.

  • Fiche 1 : L’importance de la mobilité, au Nord comme au Sud

  • Fiche 2 : L’histoire de la bicyclette : du cheval au vélo

  • Fiche 3 : L’évolution du vélo à Montréal et à Québec

  • Fiche 4 : Du tour du Faso aux rues de Shanghai

  • Fiche 5 : L’Amérique du Sud, l’Amérique Centrale et les Caraïbes

  • Fiche 6 : Le vélo au XXIe siècle

 

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Fiche 1 : L’importance de la mobilité, au Nord comme au Sud

On estime à plus d’un milliard le nombre de bicyclettes en circulation dans le monde1, dont 580 millions appartenant à des particuliers2. Cela fait du vélo un moyen de transport aussi utilisé que l’automobile, avoisinant aussi le milliard3.

À travers le monde, les humains utilisent toutes sortes de moyens de transport. Que ce soit à pied, en vélo, à dos d’âne, en planche à roulettes, en transport en commun, en mobylette, en voiture, etc. Au Brésil, on peut même prendre le taxi-hélicoptère pour moins de 30 $4!

Il y a toutes sortes de raisons de se déplacer : aller à l’épicerie ou au jardin communautaire, rendre visite à nos parents et amis ou tout simplement nous rendre au travail ou à l’école.

En 1850, un individu parcourait en moyenne 1 500 kilomètres par an, principalement à pied. En 2010, la moyenne mondiale est de 4 500 kilomètres par an, dont près de la moitié en voiture5.

Le choix d’un moyen de transport

Le choix du moyen de transport utilisé est influencé par :

  • Nos moyens financiers;

  • Les distances à parcourir;

  • Le climat;

  • L’espace géographique;

  • Nos préférences environnementales et personnelles.

Les conséquences de nos choix

L’utilisation et la valorisation de certains moyens de transport plutôt que d’autres impliquent diverses conséquences en termes de :

  • Coûts;

  • Temps;

  • Pollution;

  • Sécurité;

  • Santé.

Quand le vélo est plus rapide que l’auto

Le moyen de transport utilisé relativise ce qui peut nous sembler éloigné ou non. Par exemple, pour parcourir les 10 kilomètres qui nous séparent de notre école, il faudra prévoir deux heures de marche, alors que le vélo nous permettra de franchir une distance semblable en la moitié moins de temps que la voiture qui la parcourra en
quelques minutes seulement, s’il n’y a pas trop d’embouteillages.

Pour les déplacements en milieu urbain de huit kilomètres et moins, la bicyclette et les transports en commun avec voie réservée sont plus performants que la voiture, aussi bien en termes de temps que de rapidité6. En fait, se déplacer à vélo utilise la technologie de conversion d’énergie la plus efficace. Même la marche demande plus d’énergie que le vélo.

Différentes compagnies de livraison ont bien compris qu’en milieu urbain, le vélo a une longueur d’avance. La grande société de courrier express DHL transporterait 50 % de son courrier à vélo dans une ville comme New York7.

Dans les années 1980, la grande boulangerie Ponque Ramosa située à Bogota en Colombie, a remplacé la plupart de ses camions de livraison par 900 triporteurs. Avec plus de 60 000 points de vente à Bogota à fournir, la livraison quotidienne était pour les livreurs, un vrai cauchemar. Les camions de livraison étaient trop gros pour se stationner près des boutiques et comme la plupart des livraisons étaient pour de petites quantités, les camions étaient rarement utilisés à leur pleine capacité. La conversion aux triporteurs a permis à cette compagnie de développer un mode de livraison plus adapté, plus efficace et en harmonie avec l’environnement8.

Malgré les nombreux avantages de la bicyclette, son utilisation demeure plutôt faible : en 2013, on estime que 2,5 % des déplacements à Montréal se faisaient à vélo9, alors que la proportion de déplacements à vélo atteignait déjà 4 % à Bogota en 2011. Pour la même année, ce sont les Pays-Bas et le Danemark qui se retrouvent en tête de liste avec des taux de déplacements à vélo dans les 20 %. En 2015, au Québec, on estime que près de 52 % de la population pratique le vélo. C’est près du double de la moyenne des États-Unis et de l’Australie10.

Fiche 2 : L’histoire de la bicyclette : du cheval au vélo

C’est durant la deuxième moitié du XIXe siècle que la bicyclette fait sa véritable apparition en Europe. L’engouement gagnera d’abord la Grande-Bretagne et la France, puis prendra de l’ampleur à travers le monde.

La vitesse bourgeoise

La bicyclette est d’abord un objet de curiosité et de luxe pour les hommes des classes supérieures en Europe et aux États-Unis. Sa diffusion de masse se fera tout au long du XXe siècle, autant dans les pays du Nord que dans ceux du Sud. Le vélo apparait dans les différents empires coloniaux du début du XXe siècle par l’entremise des élites, des colonisateurs et des grands commerçants répartis aux quatre coins de la planète.

La vitesse populaire

Avec une production de plus en plus importante et la diminution des prix de vente du vélo, les classes ouvrières commencent peu à peu à l’adopter. Le vélo permet, entre autres choses, aux ouvriers et aux ouvrières d’éloigner leur lieu de résidence des usines sales et polluantes où ils travaillent. De plus, avec la montée des revendications syndicales, le nombre d’heures de travail commence à diminuer, laissant ainsi le champ libre aux loisirs

Fiche 3 : L’évolution du vélo à Montréal et à Québec

C’est vers la fin des années 1860 que le vélo fait son apparition à Montréal. Les premières pistes cyclables furent inaugurées dès 1874. À cette époque, les gens qui utilisent le vélo sont majoritairement des hommes et sont vus comme de drôles d’oiseaux, voire des anarchistes. Au début du XXe siècle, avec la popularité grandissante de ce nouveau mode de transport, il a fallu mettre en place toute une règlementation pour encadrer son utilisation en ville. Des pétitions contre les vélos ont même circulé, car on les considérait comme dangereux pour les piétons et les chevaux.

Mais pendant longtemps, et peut-être même encore de nos jours, on regarde parfois avec un sourire en coin, ces adeptes du vélo qui semblent prêts à braver mer et monde pour enfourcher leur bicyclette. Que dire de ce jeune couple de Montréal qui, à l’été 1942, décide de partir en voyage de noces à bicyclette pour faire le tour de la Gaspésie? Dans ses mémoires, Marguerite Lescop, trace un sympathique portrait de son aventure.

La Gaspésie à vélo… en 1942!

Extrait de Le tour de ma vie en 80 ans, de Marguerite Lescop, pp56-57 :

Qui ne risque rien n’a rien. C’est ainsi que se font les grandes découvertes. Une fois que nous avons conçu l’idée d’un tour de la Gaspésie à bicyclette voyage de noces, il ne nous reste plus comme […]qu’à le réaliser. Rien ne nous arrête, pas même les objections et les protestations qui fusent de toutes parts. Nos parents et nos amis nous trouvent complètement fous. Nous en convenons avec eux : fous nous le sommes, mais un grain de folie n’a jamais fait de tort à personne… En ce temps-là, faire le tour de la Gaspésie en voiture était déjà toute une aventure, alors imaginez à bicyclette! Et en voyage de noces! C’était comme si nous voulions entreprendre l’ascension de l’Everest. En plus de nous traiter de fous, on nous qualifie aussi de héros, ce qui flatte notre ego et nous encourage davantage à poursuivre notre projet. Les préparatifs de cette expédition vont bon train. La chose la plus importante, c’est évidemment la bicyclette. Mais à cette époque, le choix n’est pas très compliqué. […] Il n’y a que la bonne vieille CCM standard. […] Nous n’avions ni casques protecteurs, ni maillots jaunes, ni culottes collantes dites à tort cuissardes, ni gants aux doigts tronqués. Rien de tout cela pour nous donner fière allure comme le cycliste d’aujourd’hui. Nous n’avions que la fougue des amoureux!

Visionnez le témoignage de Marguerite Lescop :

Tout au long du XXe siècle, on assistera à diverses percées de la bicyclette, dont certaines des plus récentes : la mise en place du Tour de l’île de Montréal en 1985, l’arrivée des BIXI, vélos en libre-service, en 2009 et le premier tour cycliste d’hiver en 2014.

Au fil des ans, les plus ardents défenseurs du vélo tentent de faire reconnaitre ce mode de transport et s’organisent pour qu’on lui donne la place qui lui revient. Au Québec, on doit une fière chandelle, entre autres, aux fondateurs de l’association militante Le Monde à Bicyclette qui, à partir des années 1970, a valorisé l’utilisation du vélo et a su en inspirer plus d’un11

La vie, c’est comme une bicyclette, il faut avancer pour ne pas perdre l’équilibre

Albert Einstein

Le Monde à Bicyclette

Le Monde à Bicyclette (aujourd’hui, Encore du Monde à Bicyclette) est un organisme à but non lucratif qui a été fondé en avril 1975 par Robert Silverman (aussi connu sous le nom de Bicycle Bob) et Vicki Schmolka. Dès les premiers mois de l’organisme, Claire Morissette (1950-2007) se joint à l’équipe.

Les objectifs du Monde à Bicyclette consistaient en une utilisation accrue du vélo en tant que moyen de transport urbain écologique, en l’apaisement de la circulation automobile et en la revitalisation des centres-villes.

Durant près de 30 années de revendications, incluant un premier cyclodrame en 1976, le Monde à Bicyclette n’a reculé devant rien pour rendre la ville cyclable et occuper l’espace public.

Les éclatantes victoires du Monde à Bicyclette comptent, entre autres : le chaînon manquant, lien entre l’île Notre-Dame et la Rive-Sud de Montréal; le développement du stationnement pour les vélos dans les édifices publics; la piste cyclable entre l’île des Sœurs et Montréal; l’accès au métro et aux trains de banlieue pour les vélos à partir de 1982 et l’estacade du pont Champlain.

La monté en flèche du vélo quatre saisons

Phénomène plus récent encore, le vélo d’hiver a le vent dans le guidon. Chaque année, on compte davantage de cyclistes dans les rues enneigées de Montréal et de plusieurs autres villes de la province. Ils étaient 100 000 en 201512. Ces hurluberlus ne manquent pas d’imagination pour pratiquer leur sport préféré toute l’année : pneus à clous, lunettes de ski et mitaines chauffantes, ils attirent l’attention aux intersections. En 2017, des centaines de cyclistes, petits et grands, ont roulé 10 ou 15 km dans le cadre d’un rendez-vous organisé par Vélo Québec à Montréal. Depuis 2014, une traversée du lac Saint-Jean en vélo d’hiver a même lieu chaque année!

Voici d’ailleurs quelques vidéos à visionner sur le vélo quatre saisons, conçues par Environnement JEUnesse.

Fiche 4 : Du tour du Faso aux rues de Shanghai

Afrique

En Afrique, le vélo a d’abord été introduit en 1912 en Haute-Volta, nom du Burkina Faso à l’époque, par les missionnaires. Puis, dans les années 1920, Pierre Vicens, un commerçant-transporteur d’origine française a introduit le vélo dans l’ouest du pays à Bobo-Dioulasso. Un des premiers modèles de vélo s’appelait « la sauterelle ». Les populations baptisèrent immédiatement ce nouvel engin le nèguèso, ce qui veut dire le « cheval de fer » en dioula, une des langues du Burkina Faso13.

Dès que certains habitants et chefs de la région entendirent parler de ce nouveau « cheval de fer », ils se présentèrent avec du mil et de l’herbe en guise d’offrandes au nouveau venu. Il fallut le tact de monsieur Vicens pour leur faire comprendre que ce cheval de fer ne buvait pas d’eau et ne broutait pas d’herbe.

La première course cycliste sur le continent africain eu lieu du temps des colonisateurs, le 18 septembre 1955, à Ouagadougou. Au vu l’engouement de la population, une usine de fabrication de vélos a été installée en 1964 à Bobo-Dioulasso par le groupe français Peugeot. En 1987 le Tour du Faso a été créé, l’équivalent du Tour de France pour la population africaine.

Encore aujourd’hui, la population du Burkina Faso fait une place de choix au vélo; on estime qu’environ 84 % des ménages possédaient une bicyclette en 2010, le taux le plus élevé d’Afrique.18 Dans les autres pays africains, en moyenne de 13% à 21% des ménages disposent d’un vélo14.

Asie

L’Asie est aujourd’hui le continent le plus « cycliste ». C’est en Chine qu’on retrouve le plus grand nombre de vélos au monde, même si ce pays n’a pas toujours été le paradis de la bicyclette.

Entre 1870 et 1890, les expatriés européens et américains habitant en Chine étaient pratiquement les seuls cyclistes du pays. C’est à la fin du XIXe siècle que les premiers cyclistes chinois firent leur apparition. Il s’agissait surtout d’étudiants, de journalistes et de gens d’affaires qui avaient séjourné à l’extérieur du pays. À Shanghai, ville dont la population approchait déjà les 2 millions d’habitants en 1925, on comptait 9 800 vélos. En 2003, la population s’étant multipliée par 10 pour atteindre les 20 millions, 9 millions de vélos roulaient à Shanghai15.

Durant ces quelques décennies, le régime communiste aura également eu pour effet de promouvoir l’utilisation du vélo en Chine.

Au cours des 30 dernières années, avec l’intégration accélérée de la Chine au système économique mondial, le développement d’une classe moyenne chinoise, ainsi que la demande croissante pour des véhicules automobiles, on peut se demander si la population chinoise conservera encore longtemps son engouement pour les vélos.

Aujourd’hui, en Chine, des groupes de pression font entendre leur voix pour maintenir ce moyen de transport peu couteux, sain et efficace. Les décideurs commencent à prendre conscience que dans un pays qui abrite plus de 20% de la population mondiale, les embouteillages sont inévitables si l’utilisation de la voiture s’accentue. Sans compter la dépendance accrue au pétrole, les problèmes sanitaires, la destruction de la nature et de la vie sociale. Pour la Chine, le vélo représentera peut-être l’« outil de sa survie »16.

En 2016, le pays a d’ailleurs connu un essor fulgurant des vélos en libre-service.

Fiche 5 : L’Amérique du Sud, l’Amérique Centrale et les Caraïbes

Les débuts de la remise en cause de l’automobile en Amérique latine remontent à quelques décennies. En 1985, Ricardo Navarro17, un ingénieur salvadorien et président fondateur du Centre salvadorien pour une technologie appropriée (CESTA), la plus importante organisation non gouvernementale (ONG) environnementale du Salvador, publiait La Bicicleta y los Triciclos –Alternativas de Transporte en América Latina (La bicyclette et les tricycles : des alternatives pour le transport en Amérique latine). Le premier livre à traiter du rôle du vélo en Amérique latine.

Ricardo Navarro

Le CESTA vise à relever les nombreux défis environnementaux et sociaux du Salvador, un pays déchiré par une guerre civile entre 1980 et 1992. Les dommages environnementaux engendrés par cette guerre font du Salvador le pays dont l’environnement est le plus dégradé de l’hémisphère, avec seulement Haïti en plus piètre position.

En 1993, Ricardo Navarro s’est fait connaître par la chaîne de télévision nationale pour avoir condamné la proposition de transférer des pneus usagés de La Nouvelle-Orléans vers le Salvador où ils auraient été incinérés.

Un des projets actuels du CESTA, l’Ecobici, permet de sensibiliser la population aux avantages environnementaux du vélo. Cyclo Nord-Sud a fourni 8 324 vélos à ce projet depuis 2008.

La recherche de Ricardo Navarro décrit entre autres l’unique exemple de promotion de la bicyclette en Amérique latine à l’époque avec Las ciclovias dominicales de Bogota. Tous les dimanches dans la capitale colombienne, plus de 100 km de la voie publique habituellement « remplie de bruit et de véhicules agressifs et où personne n’ose aller à pied », se transforment en terrain de jeu pour la population citadine qui y circule à vélo18.

L’apparition de ces journées réservées au vélo en Colombie, qui ont inspiré le monde entier, n’est pas tout à fait le résultat du hasard. Elle viendrait d’une politique de substitution des importations qui a permis à la Colombie, dans les années 1950, de développer une industrie du vélo, et à de grands champions cyclistes colombiens de faire de retentissantes carrières internationales. Le maire de l’époque cherchait aussi à promouvoir une activité gratuite durant laquelle ses concitoyen(ne)s pourraient se divertir. Aujourd’hui encore, la Colombie conserve une industrie du vélo et la bicyclette y jouit d’une meilleure image que dans d’autres pays du continent. C’est d’ailleurs à Bogota que fut organisée la première journée En ville sans ma voiture d’Amérique latine, le 24 mars 2000.

Cuba et sa Vélorution

Fidel Castro, président de Cuba de 1959 à 2008, a tenté, à sa manière, de redonner un souffle à la célèbre phrase de Pierre Giffard : « Le vélo est autre chose qu’un sport, c’est un bienfait social. » Depuis 1992, le gouvernement cubain tente d’introduire la « culture du vélo » sur l’île.

À la fin de la guerre froide, en réponse à la chute spectaculaire de l’approvisionnement en pétrole suite à la disparition de l’URSS, Cuba a d’abord commandé 1,2 million de vélos à la Chine. Au début des années 1990, ces vélos furent vendus aux travailleur(e)s et aux étudiant(e)s vivant à une distance de 2 à 12 kilomètres de leur lieu de travail. Sans la moindre tradition cycliste, Cuba a ainsi jeté les bases de sa vélorution19.

En 1991, La Havane, une ville de plus de 2 millions d’habitant(e)s ne comptait que 30 000 vélos. Quelques années plus tard, le ratio des vélos par rapport aux autos, autobus et camions a atteint près de 20 pour 1.

Kevin Luis Sirva Gonzalez, bénéficiaire d’un vélo de Cyclo Nord-Sud. Découvrez son histoire ici : https://cyclonordsud.org/histoiresdevelos/archives/

Fiche 6 : Le vélo au XXIe siècle

À l’heure des changements climatiques, des problèmes de santé liés à la sédentarité et d’une forte croissance de la population mondiale, le vélo apparait comme une solution à bien de maux.

En ce début du XXIe siècle, les questions environnementales sont au cœur de nombreux débats. Le transport est responsable de 20 % des émissions de gaz à effet de serre émis dans le monde, en plus d’être une source de
pollution atmosphérique. La santé de la planète est intimement liée à celle des humains et les changements climatiques creusent les inégalités sociales et font des victimes aux quatre coins de la planète.

L’augmentation du nombre de voitures dans le monde ne fait qu’empirer ces phénomènes et des embouteillages monstres apparaissent dans les grandes villes du globe. En 2010, à Beijing en Chine, un embouteillage de 100 km s’est étiré sur 12 jours!20

Devant ces constats, l’usage de la bicyclette est une solution à tous les points de vue : environnement, santé, égalité. Avec un potentiel de croissance bien réel, tant au Nord qu’au Sud, le vélo, déjà riche de plus de 150 années d’existence, semble rouler vers un avenir des plus prometteurs.

Transport durable

Un système de transport durable, c’est un système qui :

  • Permet aux individus de se déplacer de façon sécuritaire, sans nuire à la santé des humains et des écosystèmes de façon équitable entre les générations;

  • Occasionne des coûts raisonnables;

  • Offre une meilleure efficacité lors des déplacements;

  • Limite les émissions à un seuil que la planète peut absorber;

  • Minimise l’utilisation de ressources non renouvelables;

  • Réutilise et recycle les composantes;

  • Minimise l’usage des terres;

  • Minimise le bruit.

Quelques tendances positives à retenir :

  • De plus en plus de villes se dotent d’un système de vélos en libre-service, qui permet de se déplacer sans posséder son propre vélo.

  • Le vélo d’hiver a le vent dans le guidon avec 100 000 adeptes au Québec et un congrès international chaque année21.

  • Des employeurs français testent une indemnité kilométrique dédiée aux travailleurs qui se déplacent à vélo22.

  • Le cyclotourisme est en hausse, une manière écoresponsable de voyager23.

  • L’apparition du vélo électrique permet aux populations vieillissantes ou à des personnes handicapées de se déplacer sur deux roues24.

  • En cette ère de mondialisation accélérée, les problèmes des uns sont aussi ceux des autres et la solidarité est de mise. C’est dans cet esprit que Claire Morissette créa l’organisme Cyclo Nord-Sud en 1999 afin de promouvoir le vélo comme moyen de transport écologique et durable au Nord comme au Sud.

Vélo Québec

Fondé en 1967, l’organisme Vélo Québec est un incontournable dans le paysage cycliste québécois. Que ce soit à des fins de loisir ou de tourisme, ou comme moyen de transport propre et actif, Vélo Québec encourage l’utilisation du vélo pour améliorer l’environnement, la santé et le bien-être des citoyen(ne)s. En présentant une variété d’études et de mémoires, Vélo Québec se fait un des principaux porte-paroles des adeptes de la bicyclette au Québec.

En 1985, de concert avec Le Monde à Bicyclette, Vélo Québec lance l’initiative du Tour de l’île de Montréal qui, depuis, réunit chaque année des dizaines de milliers de cyclistes. En 1995, Vélo Québec lançait la Route verte en collaboration avec le gouvernement du Québec. Cet itinéraire cyclable de plus de 4500 kilomètres relie diverses régions du Québec et a permis au cyclotourisme de fleurir.

Depuis quelques années, avec le programme Mon école, à pied, à vélo, Vélo Québec encourage les étudiant(e)s québécois à intégrer les transports actifs dans leur quotidien. Vélo Québec a aussi mis sur pied le festival GoVélo, qui fait rayonner toutes les facettes de ce mode de transport.

Plus récemment, Vélo Québec offre la certification vélosympathique pour les collectivités et les organisations qui travaillent à favoriser la pratique du vélo. Des villes comme Gatineau, Montréal et Sutton sont certifiées
vélosympathique!

Claire Morissette

Le 20 juillet 2007 est décédée, à 57 ans, Claire Morissette, la plus grande militante cycliste de l’histoire du Québec. Elle a succombé à un cancer après une lutte acharnée. À la tête de l’organisme poético-vélorutionnaire Le Monde à Bicyclette (MàB) aux côtés de Robert Silverman pendant 25 ans, elle s’est battue pour légitimer la présence des cyclistes à Montréal des années 1970 à 1990.

Dame d’avant-garde, elle a ensuite implanté Communauto à Montréal, fondé l’organisme de coopération internationale Cyclo Nord-Sud et rédigé l’essai vélorutionnaire Deux roues, un avenir. À l’été 2008, la Ville de
Montréal nommait en son honneur la piste cyclable qui parcourt le centre-ville de Montréal honorant ainsi la mémoire de celle pour qui la bicyclette fut un cheval de bataille.

Notices et sources

Toutes les infographies présentes sur cette page peuvent être téléchargées et utilisées à des fins de formations scolaires ou autres. 

 

De plus, n’hésitez pas à en apprendre plus sur Cyclo Nord-Sud et sa mission.

Contenu téléchargeable

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Sources

  1. Nombre de vélos fabriqués par année. : https://www.worldometers.info/bicycles/

  2. Tracking global bicycle ownership patterns, The Johns Opkins Uniniversity, Baltimore : https://studylib.net/doc/8244576/tracking-global-bicycle-ownership-patterns

  3. World vehicle population tops 1 billion units : https://www.wardsauto.com/news-analysis/world-vehicle-population-tops-1-billion-units

  4. Un trajet en hélicoptère pour 16 euros la solution d’Uber contre les embouteillages : https://www.numerama.com/business/175745-un-trajet-en-helicoptere-pour-16-e-la-solution-duber-contre-les-embouteillages.html.

  5. Pierre Jacquet, Rajendra K.Pachuri, Laurence Tubiana. Transports urbains. Maîtriser l’offre et la demande. Regards sur la Terre, 2010 : https://www.cairn.info/resume.php?ID_ARTICLE=SCPO_JACQU_2010_01_0324

  6. Morissette, C. (2009) Deux roues, un avenir, Écosociété.

  7. Benoît Lambert, Cyclopolis, ville nouvelle : contribution à l’histoire de l’écologie politique, Georg éditeur, 2004, pp. 97-98.

  8. Ricardo A. Navarro, Urs Heierli et Victor Beck, Alternativas de transporte en America latina : la bicicleta y8. los triciclos, co-édition de SKAT, CESTA, CETAL et GATE, 1985, p. xi

  9. Vélo Québec (2015) L’état du vélo à Montréal : http://veloquebec.info/files/file/expertise/VQA_EDV2015_fr_lr.pdf

  10. Vélo Québec (2015) L’état du vélo à Québec : http://veloquebec.info/files/file/expertise/VQA_EDV2015_fr_lr.pdf

  11. Une discussion plus détaillée sur le militantisme cycliste se retrouve au module La vélorution : la transformation sociale sur deux roues.(Module 6).

  12. Ils feront du vélo cet hiver, TVA nouvelles : https://www.tvanouvelles.ca/2016/11/20/ils-feront-du-velo-cet-hiver

  13. L’histoire du vélo au Burkina : http://lefaso.net/spip.php?article5446

  14. Forum burkinabé pour le transport rural et le développement, Les utilisations des moyens intermédiaires de transport au Burkina Faso : https://www.ssatp.org/sites/ssatp/files/publications/HTML/Gender-RG/Source%20%20documents/case%20studies/GRTI%20Case%20Studies/CSGRT3%20Burkina%20IMT%20%20French.pdf

  15. Shanghai ends reign of the bicycle : http://news.bbc.co.uk/2/hi/3303655.stm

  16. Éric Meyer, L’Empire en danseuse, L’univers du vélo chinois, Éditions du Rocher, 2005

  17. Portrait de Ricardo Navarro : http://www.resistantspourlaterre.org/Resistantspourlaterre/PortraitRicardoNavarro.html

  18. Benoît Lambert, Cyclopolis, ville nouvelle : contribution à l’histoire de l’écologie politique, Georg éditeur,2004, pp. 93-94.

  19. Benoît Lambert, Cyclopolis, ville nouvelle : contribution à l’histoire de l’écologie politique, Georg éditeur,2004, pp. 93

  20. Top 6 des plus gros embouteillages de la route : https://www.topito.com/top-embouteillages-histoire

  21. Vélo Québec : http://www.veloquebec.info/wcc//

  22. L’indemnité kilométrique : https://www.notre-planete.info/actualites/4037-indemnite-deplacement-velo.

  23. L’intérêt pour le cyclisme en progression : https://www.lapresse.ca/le-soleil/sports/cyclisme/201602/28/01-4955655-linteret-pour-le-cyclisme-en-progression-depuis-15-ans.php.

  24. Pédaler électrique : https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/675502/velo-electrique-popularite-trois-rivieres.